Envoyez vos meilleurs souvenirs avec IBM France (témoignages écrits, photos, vidéos) en nous écrivant à l'adresse ibmcentenaire@gmail.com. Après modération, vos articles seront affichés sur ce blog.

mercredi 30 avril 2014

Mai 1997 : le match Deeper Blue contre Kasparov

Quand la machine décide.
Comment Deep Blue a battu Kasparov


La victoire de Deep Blue contre Garry Kasparov en 1997 fut historique. Pour la première fois, la puissance de calcul d’un ordinateur l’emportait face à l’expérience et l’intuition d’un champion ! Dans son livre « Behind Deep Blue », Feng-Hsiung Hsu nous révèle les « secrets de fabrication » de l’ordinateur champion du monde. Une aventure avant tout... humaine. 

La manche décisive a débuté depuis moins d’une heure, dans une salle comble et devant des millions de téléspectateurs. Soudain, le grand Garry Kasparov couche son roi noir sur l’échiquier et se lève. Sans un mot, bras levés, il quitte la salle. Il abandonne.
Son adversaire reste impassible, campé sur son mètre quatre-vingts et ses 1 400 kilos. Il vient pourtant de réaliser un exploit historique. Le nom de ce héros ? « Deep Blue », ordinateur sponsorisé par IBM et piloté par une équipe de 7 personnes. Pour Feng-Hsiung Hsu, informaticien mordu d’échecs, cette victoire est la consécration de 12 ans d’un travail acharné. Et pour le monde de l’intelligence, c’est un moment historique.
Une puissance de calcul hors du commun
Depuis l’invention de l’ordinateur au milieu du XXème siècle, les ingénieurs rêvent de construire une machine capable de rivaliser avec l’homme dans le plus célèbre des jeux de stratégie. Il aura fallu moins de 50 ans pour que le rêve devienne réalité ! Pour le créateur de Deep Blue, les secrets de ce succès sont simples : 256 processeurs spécifiquement développés pour les échecs, pilotés par 32 processeurs « généralistes »... et les milliers d’heures de travail d’une équipe d’hommes passionnés, mêlant informaticiens et grands maîtres du jeu d’échecs. « Deep Blue est à classer parmi les grandes aventures humaines », affirme Feng-Hsiung Hsu.

Mais revenons-en aux capacités « surhumaines » de Deep Blue. Sa puissance de calcul, notamment : capable d’évaluer 200 millions de positions par seconde, « Deep Blue parvenait à deviner le prochain coup de Kasparov la moitié du temps », affirme son créateur. Pour atteindre cette puissance, Feng-Hsiung Hsu a doté sa machine de trois fonctions : un générateur pour recenser l’ensemble des coups possibles, une fonction d’évaluation pour analyser chaque situation et élaborer des scénarios de jeu, et un module d’apprentissage, basé sur le modèle des réseaux de neurones et qui lui permet de « reconnaître » des positions déjà jouées sur un échiquier.

Transformer la quantité en qualité
Au-delà des processeurs, la qualité de la programmation est à la base de la victoire de Deep Blue. Après des années de mise au point de la machine elle-même, il aura fallu plus d’un an et plusieurs matchs de préparation à l’équipe de Feng-Hsiung Hsu pour entrer dans la mémoire de l’ordinateur tous les types de situations possibles et rendre l’ordinateur « autonome » dans une partie de haut niveau.
Et encore, tout n’avait pas été prévu ! Sans l’intervention express d’un maître des échecs, la rencontre aurait d’ailleurs pu tourner court. Garry Kasparov avait en effet prévu une tactique « anti-ordinateur » : en jouant des coups de débutant, il parvint à affoler son adversaire pour l’emporter dans la première manche. Il fallut une nuit entière de travail pour compléter la programmation de Deep Blue - lui réapprendre les bases, en quelque sorte. Le lendemain, pour la deuxième manche, le bluff de Kasparov était devenu dérisoire, et Deep Blue égalisa. « Vous avez su transformer la quantité en qualité ! », reconnut Kasparov.

En savoir plus...


Extrait de l'article "Quand la machine décide" www.decisio.info

2 février 1948 : prix des repas à la cantine d'IBM France

Vue générale de la salle pendant le déjeuner, en 1957
Si nous n'avons pas de précision sur les prix des repas de novembre 1947 à janvier 1948, nous savons par contre qu'à partir du 2 février 1948, le prix du repas est porté à :
  • 40 F pour les salaires inférieurs (bruts /48h) à 18.000 F.
  • 50 F pour les salaires entre 18.000 et 30.000 F.
  • 60 F pour les salaires supérieurs à 30.000 F.
L'année 1947 est "l'année terrible" de la IVe République. Les Français, 3 ans après la Libération ont encore faim.
Le rationnement continue : peu de pain, très peu de viande (200 gr par semaine), pénurie de vin, de confitures, de lait, de beurre et de mille autres denrées. Les prix s'emballent : en un an 60% d'inflation selon l'INSEE.

Le délégué gestionnaire des restaurants L. CHEPPE signale que les prix des denrées qui en octobre 1946 était à 30,65 F pour un prix de repas à 30 F est passé à :
  • 34,25 F en mars 1947
  • 36,26 F en juillet 1947
  • 42,19 F en septembre 1947 
  • 45,32 F en novembre 1947

Une augmentation de presque 50% en un an.
Les nouveaux prix ne plaisent pas à tout le monde. Une pétition circulera dénonçant le fait "que personne ne nous a demandé notre avis sur l'achat d'une portion qui tend ainsi à niveler nos moyens à ceux du manoeuvre malgré une différence professionnelle et hiérarchique reconnue".

Les tarifs seront maintenus et il est intéressant de comparer la structure des salaires des différences établissements en regardant sur une période donnée la ventilation des tickets vendus.

Période du 25 août au 24 septembre 1948


St Honoré Vendome
Vincennes
Michel-Bizot
Essonnes
TOTAL
Vente de repas à 40 F/ nombre
2.502
3.881
2.454
8.837
Vente de repas à 50 F/ nombre
2.146
5.428
2.052
9.626
Vente de repas à 60 F/ nombre
550
598
33
1.181
Repas gratuits
253
377
242
872
Total des repas servis
5.451
10.284
4.781
20.516

Extrait de "Mémoires d'IBM" - Information réalisée pour le CE IBM-Essonnes

mardi 29 avril 2014

Témoignage d'IBMer : Pierre Suzet-Charbonnel


 
J’ai eu 45 ans de carrière chez IBM. Je suis rentré en 71 et je suis parti en 2006.

 Pendant ce temps là, en terme de carrière, j’ai fait 2 types de carrières :
- 1971 – 2000 : ingénieur commercial – grands comptes IBM Berger (recherche pétrolière)

- J’ai fait partie des gens qui ont crée l'activité Consulting en France puis on m’a demandé de répandre les séminaires CODE (dirigeants d’entreprises). 

Au cours de cette carrière, j’ai écrit un certain nombre de choses... dont un article sur la transformation d’IBM.

Livre le Modèle Client-Savoirs (avec Descarreux : directeur stratégie IBM France).
Dans le cadre de mes activités d’organisateur des séminaires CODE, j’ai développé un certain nombre de topos que certains dirigeants utilisaient.
J'ai aussi écrit un livre sur l’origine de l’informatique d’avant JC jusqu’à 2000. Parmi les autres thèmes sur lesquels j’ai écrit, il y a aussi l’alignement stratégique (comment les entreprises utilisaient les technologies pour réussir leur stratégie).

Quand on a écrit le bouquin, c’était après le traité de Lisbonne (signé par l’ensemble des pays de la communauté européenne) car leurs objectifs n’étaient pas atteints, à savoir : l’Europe des savoirs. D’où le développement du bouquin : un client c’est quelqu’un d’identifié, de spécifique. Il faut pouvoir répondre vite.

Au sein de ma carrière, j’ai toujours été basé à Paris, La Défense, sauf 3 ans à Rouen.
Les rencontres qui m’ont marquées : rencontres avec les grands clients, patrons, patrons d’IBM et aussi Alain Bénichou, que j’ai eu en junior pendant 6-9 mois !

Source CARA

2006 : Marnier Lapostolle ou la Business Intelligence au service de la performance opérationnelle

En 185 ans d’existence, la société Marnier-Lapostolle a toujours été gérée par la famille qui a donné naissance à la fameuse liqueur Grand Marnier.

Alors que la cinquième génération est aux 
commandes de cette PME de 326 personnes, une attention très particulière est portée aux outils de gestion. 

La Business Intelligence y est utilisée au quotidien depuis plusieurs années. 
« IBM Cognos est le complément indispensable à l’ERP pour fournir tous les indicateurs dont l’entreprise a besoin, de la direction générale aux services opérationnels », résume Arnaud Mabire, Directeur des systèmes d’information de Marnier Lapostolle. 
Exportée à 92 %, la production est vendue dans 150 pays à raison de 100 000 bouteilles par jour. La plateforme décisionnelle est l’alliée d’un suivi rigoureux de toute l’activité. La décision de doter l’entreprise d’un ERP date de fin 2005.

Installée en 2006 avec l’aide de la SSII Micropole, la solution IBM Cognos (alors un des premiers portails installés en France) a connu plusieurs
évolutions. 


Les bénéfices

Un outil décisionnel commun à la direction générale et à tous les services, complément indispensable de l’ERP.
• Une source de données unique.
• Les informations utiles disponibles au bon moment.
• Contrôle des stocks plus rigoureux.
• Meilleur suivi de l’activité commerciale des agents.
• Anticipation des anomalies.

vendredi 25 avril 2014

La Puce à Zulie


Le club Théâtre "La Puce à Zulie" est un des plus anciens clubs du CE Paris-Banlieue d'IBM. 
Il a été créé à la fin des années 60 ! 


Depuis son origine, les comédiens(ennes) sont des collaborateurs(trices) d'IBM ou leur conjoint(es).
1989 est une date importante, car c'est cette année-là que le Club prend le nom de "LA  PUCE A ZULIE"
(la puce et la couleur bleue d'IBM ainsi que la pierre lapis-lazuli y sont pour quelque chose...).

 
Ce nom a souvent été déformé en Julie, notamment dans "l'Officiel des Spectacles", où une publicité a figuré pendant de nombreuses années. 

jeudi 24 avril 2014

1942 - 1949 : du Réfectoire à la Cantine d'Essonnes

La cantine d'Essonnes à sa création en octobre 1947

 

L'usine est inaugurée le 17 septembre 1941. La mise en route de la cantine ne s'est pas faite en un jour. Il y a d'abord eu un réfectoire avec le matériel nécessaire pour chauffer les gamelles. Très vite le problème d'une cantine se pose.

 

 

 

 


En 1942
M. HOUY, délégué au Comité Social de l'usine (mis en place dans le cadre de la Charte du travail), est chargé de présenter la question à la Direction locale. Il lui est répondu : "Trouvez nous cent rationnaires et nous faisons une cantine". Les 100 rationnaires sont trouvés mais la Direction ne donne pas suite au projet.  
Une indemnité de cantine de 10 F par jour est alloué à chaque membre du personnel

En 1943
Le Comité Social décide de saisir officiellement la direction générale. Le personnel de l'usine Jean BERGES se considère défavorisé par rapport aux autres membres de l'entreprise. En effet, quatre restaurants fonctionnent.. : deux à Paris, au siège social rue St Honoré et au laboratoire avenue Michel Bizot (12e), et deux à Vincennes, l'un à l'usine rue Montebello et l'autre à l'imprimerie rue Guynemer, 120.000 repas y sont servis.


En 1943, l'effectif d'Essonnes monte à 120 personnes. Il tombera à 80 aussitôt après la Libération et atteindra 111 à la fin de 1945. A partir de 1946, l'effectif ne cessera de croître: 214 personnes en 1947, 527 en 1949 et 700 en 1951

En 1945
Les délégués du personnel et les membres du Conseil d'Etablissement sitôt élus saisissent l'architecte du C.E.C. : un projet de construction est élaboré, mais la Direction le trouve trop onéreux. Divers entrepreneurs sont consultés et les délégués présentent un second projet permettant une économie de 30% sur le devis précédent. 
Second refus de la Direction qui porte l'indemnité de cantine à 20 F par jour... toujours pas de cantine

En 1947
L'ennemi numéro un n'est plus le chômage, comme avant-guerre mais la pénurie de main d'oeuvre. 

Plusieurs personnes se présentent pour embauche à l'usine et font demi-tour quand elles apprennent qu'il faut venir travailler avec sa gamelle. D'après les délégués "l'usine d'Essonnes est pratiquement la seule de la région à n'avoir ni cantine ou coopérative portable."
Enfin le 3 novembre 1947, la cantine est inaugurée. 

Le premier service a lieu à 12 h, le second à 13 h; le personnel a 3/4 d'heure pour déjeuner. 
Par la suite, la cnatine grandira au rythme de l'usine, avec cependant un temps d'arrêt dès 1949. 

En 1949
Les projets d'extension de l'usine se heurtent au fait que la Commission de l'Extension du Grand Paris du Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme (MRU) s'oppose à la construction sur les terrains d'Essonnes d'une usine importante (20.000 m² couverts sont prévus à cette date). Les terrains acquis se trouvent placés en zone rurale ou résidentielle et le MRU refuse leur classement en zone industrielle. 


La Direction générale décide donc de quitter Essonnes et de construire une usine dans la zone industrielle de Melun. La propriété Darche, château de Bellombre, sise à Dammarie les Lys sur un terrain d'environ 8 ha est achetée pour 7.500.000 F. 

Le projet Dammarie ne verra jamais le jour, car les terrains d'Essonnes seront finalement classés en zone industrielle. 
L'extension de la cantine sera réalisée en 1952 / 1953 ainsi que des vestiaires-lavabos. Dix ans après sa création la cantine d'Essonnes atteindra 2.000 couverts quotidiens. En 1959, elle laissera la lace au restaurant B1, de l'autre côté de la Nationale. 

Et nous passerons de la CANTINE à la RESTAURATION. 

La façade du restaurant en décembre 1957
Extrait de "Mémoires d'IBM" - Information réalisée pour le CE IBM-Essonnes

3 novembre 1947 : la cantine de la Compagnie Electro-Comptable ouvre ses portes

Vue panoramique de l'usine - 1941 - Tableau : Jean BRIEL
Depuis plus de 6 ans, "ILS" apportent leur gamelle. 
"ILS" ce sont les quelques 210 personnes employées en cette fin d'année 1947 dans ce qui est aujourd'hui l'usine IBM-Essonnes. 

La cantine c'est un bâtiment préfabriqué, en réalité une barque en bois achetée par le Direction. lle occupe une surface de 200m² environ. Elle a été repeinte à l'intérieur comme à l'extérieur et est entourée de plates-bandes. 

La cuisine est équipée d'un matériel moderne : 2 forneaux achetés 70.619 F mais aussi une machine à éplucher (38.353 F) et une balance automatique (11.170 F). 

C'est la glacière électrique qui a coûté le plus cher : 165.612 F. Au 31 décembre 1947 les frais d'installation de la cantine s'élèvront à 873.963 F. 

Dans sa note au personnel, annonçant l'ouverture de la cantine, Monsieur CALLEWAERT, Ingénieur Chef des Ateliers Jean BERGES, a tenu à préciser que "les apprentis et le personnel féminin seront affectés à des tables et ne devront en aucun cas changer se place". 
Il demande également "au reste du personnel de garder leur place qu'ils auront choisie définitivement, afin de ne pas perdre de temps dans le service".  

Six personnes assurent le fonctionnement de la cantine : un gérant (M. HOUY), un chef cuisinier (M. BERNADAT) et 4 serveuses prenant les commandes et assurant un service à table.

Une cantine c'est un progrès pour tous et beaucoup de soucis en moins pour ceux (ou celles) qui préparent les gamelles.

Mais combien de dificultés a-t-il fallu surmonter pour en arriver là ?

Extrait de l'article "Mémoires d'IBM" - Information réalisée pour le CE IBM-Essonnes

mardi 22 avril 2014

1953 : lancement de Sabre


IBM a travaillé pendant six ans avec American Airlines afin de développer un système de réservation qui permettrait à la compagnie de remplir les fichiers, stocker et gérer les dossiers de centaines de passagers. Le système a été un énorme succès.

Il a permis une transformation majeure, non seulement, des réservations aériennes, mais aussi de la gestion des revenus, des tarifications, la planification et des opérations.
Plus important encore, Sabre a ouvert la voie des transactions en ligne. Et de fait, il est à l’origine de nombreuses inventions, aussi bien du distributeur automatique de billet que du e-commerce.

À ce jour, Sabre est encore le principal fournisseur mondial de produits et de services de voyage. Le système Sabre fonctionne 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Plus de 57 000 agences de voyage, partout dans le monde, ouvrent une session Sabre sur leur poste de travail chaque jour. Le système Sabre traite plus de 42 000 transactions à la seconde.

En savoir plus...

Témoignage d'IBMer : Jean-Pierre Brindeau

Après 27 mois passés "sous les drapeaux" - comme on le disait à l'époque - le 1er Mars 1961 je rentrais à 23 ans chez IBM en qualité d'élève Inspecteur. J'étais heureux. La technique me passionnait et travailler chez des clients à faire fonctionner leur matériel donnait à l'inspecteur une aura tout à fait valorisante.

Je voulais voyager. L'Afrique me fascinait. Mais en attendant d'acquérir l'expérience nécessaire, j'acceptais de venir au Mans ou résidait mes parents ce qui représentait pour moi la solution de facilité. C'était l'époque de la carte perforée, des tabulatrices et de la mécanographie. Tout a été dit sur cette époque, de la jauge Go-NoGo aux trieuses à 2000 cartes minutes. Puis vint les ordinateurs. C'était une machine énorme entourée de dérouleurs de bandes pour l'alimenter en octets. Pour accueillir son IBM 7070, le client avait construit un bâtiment avec une pièce climatisée où ronronnait ce que les opérateurs appelaient familièrement : l'outil. Un couloir d'accès libre séparé par une vitre bordait cette pièce.

Le visiteur ébahi pouvait y voir les bandes magnétiques dérouler leur rubans par saccade. C'était le seul élément mobile. Au centre, massif, énigmatique et vaguement inquiétant, trônait l'unité centrale. Le visiteur impressionné repartait pensif. 

IBM 7070 - Source Wikipédia

Je ne suis jamais parti en Afrique. J'ai soigné ce robuste gaillard de 7070 et ses successeurs 360/50 pendant une quinzaine d'années, puis je suis revenu à Paris. L'avantage de travailler dans une grande entreprise comme IBM France, c'est de pouvoir y exercer plusieurs métiers. Je venais de manipuler la burette d'huile et l'oscilloscope, j'organisais maintenant le déplacement de spécialistes dans des cas généralement graves et toujours urgents à grand renfort de téléphones et d'horaires d'avions. J'ai même un moment été professeur, toujours à l'Inspection.


Ce fut une "bourse de l'emploi" qui décida de ma nouvelle orientation. La direction des communications recherchait un : "Réalisateur Audiovisuel" pour son service Publicité/Promotion générale. Je faisais déjà ce que l'on appelait à l'époque du "cinéma d'amateur". J'y avais obtenu quelques succès que mon environnement professionnel connaissait. Je fus donc chaudement recommandé et à 40 ans j'intégrais cette nouvelle direction en tant que cinéaste.


L'atterrissage parmi ces professionnels du texte, du dessin, de l'édition, de la photo, du design, fut rude. Mais après avoir réalisé quelques films, je me suis senti bien à ma place et je crois, apprécié. S'en est suivi une dizaine d'années exaltantes. J'ai rapidement compris que pour réaliser des films ou produits de communications, il fallait trouver des "budgets". La moitié de mon temps s'est passé à faire des propositions et à motiver mes interlocuteurs, la seconde partie se passait à rencontrer les fournisseurs extérieurs, à organiser des tournages à visionner des film ou a organiser des projections. J'ai ainsi amené des caméras chez une cinquantaine de clients et dans la plupart des lieux d'IBM France.


J'ai arrêté cette vie passionnante de "saltimbanque" en rejoignant une agence commerciale spécialisée en CAO (Conception Assistée par Ordinateurs). Ingénieur Commercial en charge du marketing et de la communication de l'agence, j'ai participé à l'aventure passionnante de l'image de synthèse et de la réalité virtuelle. On sentait bien que les dessins filaires de la CAO n'étaient qu'une ébauche et que l'informatique devait être capable de mieux exprimer la réalité ou mieux le futur. Nous avons commencé par recréer le passé. Sur une idée de jeunes ingénieurs de l'ENSAM (Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers) et avec le concours de partenaires extérieurs, nous avons recréé en images de synthèse la grande Abbatiale de Cluny III
    
Cette réalisation a eu un grand retentissement dans les médias. L'année suivante nous avons réédité avec la reconstitution des thermes de Lutèce au Musée du Moyen Age en plein cœur du quartier latin à Paris... 

 

 

 


 

 

 

 

 

J'ai passé plus de 45 ans à IBM France. J'ai travaillé dans les domaines de la mécanique, de l'électronique dans l'éducation, le cinéma, dans la communication, la publicité, le marketing...


Je suis en retraite depuis plus de 15 ans mais chaque mois je retourne à IBM Bois Colombes pour ma réunion du Photo-Club IBM.

vendredi 18 avril 2014

IBM France vue par Christophe Barbier - rédacteur en chef de l'Express


Un souvenir lié à IBM ? 
Christophe Barbier évoque un pari amusant gagné grâce à IBM

Témoignage d'IBMer : Viviane Blum


Je suis rentrée en 1959. J’ai été embauchée pour la direction financière. Je me suis retrouvée dans le recrutement grâce à ma mère : j’étais dans un boulot qui ne m’intéressait pas et elle m’a conseillé de mettre une annonce sur les Echos.

Pour les administratifs, tous les mardis matin, le chef du personnel regardait les Echos et a remarqué mon annonce. J’appelle IBM qui me demande quand je suis libre. Ils me donnent un entretien ce vendredi même Place Vendôme.

 
 

On me reçoit, je passe des tests – 7-8 feuilles à remplir. Je lui dis que je parle anglais et il me dicte une lettre en français que je dois taper en anglais.

Il jette un œil aux réponses et me dit que je vais être présentée cet après-midi dans les locaux du Louvre pour faire connaissance avec les collègues, le patron pour que je sois prête à travailler le lundi suivant. J’ai été reçue l’après midi, on m’a accompagnée au bureau et j’ai commencé à taper des factures en anglais pour les camions italiens et allemands.

J’étais à la direction financière Place Vendôme. Quand j’avais quelques moments de répit, je faisais le courrier du patron. J’ai beaucoup appris en rigueur, exactitude et confiance qu’on pouvait nous donner : au service import export, mon patron allait dans les ambassades. Puisqu’il partait pendant 2 mois en vacances, mon patron voulait que j’y aille à sa place. Ça montre la confiance qu’ils avaient et les opportunités.

J’ai été embauchée pour la partie assurances : sinistres, ce que les gens perdaient dans leurs valises… Et un jour on a eu le feu à Montpellier dans une partie de l’usine. Notre patron n’était pas là, du coup je traitais le sinistre directement avec eux. Ils avaient débarqués pendant ma pause café pour avoir toutes les infos possibles pour qu’ils puissent traiter.

Au bout de 3 ans, on ma proposé d’aller à la direction des ventes des matériels de bureau. C’était à Nation et on était une trentaine. Ce service a duré pendant 2 ans et on a remis tout le monde en agence. Je me suis donc retrouvée dans l’agence Montparnasse où je traitais les 7ème et 15ème arrondissements. J’ai vécu à Montparnasse des moments superbes : mon objectif principal était de faire descendre les impayés !

Pour l’anecdote : Un employé avait promis à une bonne sœur américaine qu’elle ne paierait pas la TVA pour sa machine à écrire – elle est venue me voir pour acheter la machine sans la payer mais il me fallait une brochure pour que je lui fasse, donc on lui a refusé. Pour réussir à lui faire payer, je lui avais préparé un plateau cadeau avec des gâteaux et elle nous l’a fait le chèque !!

Anecdote formidable : mon patron m’appelle et me dit que Monsieur Lemonnier voulait que sa fille fasse un stage dans l’agence. Je devais la prendre en charge. Elle est arrivée le même jour qu’une autre stagiaire, et elle est arrivée avec un saxophone ! Convention du Danemark.

Anecdote : Je vois un papi sur un fauteuil, je demande qui c’était ce papi, et il se relève en me disant que c’était Paul-Emile Victor.  On a eu également le grand humoriste Jean Amadou et il était très très gentil.

Dernière anecdote : années 60 port de pantalon interdit !


Source CARA

mercredi 16 avril 2014

IBM France célèbre ses 100 ans - Episode 2

1955 : le terme « Ordinateur » est inventé par Jacques Perret, à la demande d'IBM France

A l’époque, en 1955, les machines électroniques de traitement des données étaient encore appelées « calculateurs », héritage de leur usage premier, celui de réaliser des calculs tels que le décryptage, les calculs de tirs ou le recensement pendant la Seconde Guerre Mondiale. Mais IBM anticipait déjà l’arrivée sur le marché de machines plus puissantes, dont les séquences de programmation permettraient de réaliser des traitements plus complexes et de manipuler beaucoup de plus de données... 

Au printemps de 1955, IBM France s’apprêtait à construire dans ses ateliers de Corbeil-Essonnes les premières machines électroniques destinées au traitement de l’information. Aux États-Unis ces machines étaient appelées Electronic Data Processing System ou EDPS. Le mot "computer" était plutôt réservé aux machines scientifiques et se traduisait aisément en calculateur ou calculatrice.
Sollicité par la direction de l’usine de Corbeil-Essonnes, François Girard, alors responsable du service promotion générale publicité, décida de consulter un de ses anciens maîtres, Jacques Perret, professeur de philologie latine à la Sorbonne.
À cet effet il écrit une lettre à la signature de Christian de Waldner, Président d’IBM France. Il décrit sommairement la nature et les fonctions des nouvelles machines. Il accompagne son courrier de brochures illustrant les machines mécanographiques.
Le 16 avril 1955,
le professeur Perret lui répond. L’ordinateur IBM 650 peut commencer sa carrière. Protégé pendant quelques mois par IBM France, le mot fut rapidement adopté par un public de spécialistes, de chefs d’entreprises et par l’administration. IBM France décida de le laisser dans le domaine public. 


Le courrier à l’origine du mot (dont IBM France était le destinataire)

« Le 16 IV 1955
Cher Monsieur,
Que diriez-vous d’ordinateur? C’est un mot correctement formé, qui se trouve même dans le Littré comme adjectif désignant Dieu qui met de l’ordre dans le monde. Un mot de ce genre a l’avantage de donner aisément un verbe ordiner, un nom d’action ordination. L’inconvénient est que ordination désigne une cérémonie religieuse ; mais les deux champs de signification (religion et comptabilité) sont si éloignés et la cérémonie d’ordination connue, je crois, de si peu de personnes que l’inconvénient est peut-être mineur. D’ailleurs votre machine serait ordinateur (et non ordination) et ce mot est tout à fait sorti de l’usage théologique. Systémateur serait un néologisme, mais qui ne me paraît pas offensant ; il permet systématisé ; — mais système ne me semble guère utilisable — Combinateur a l’inconvénient du sens péjoratif de combine ; combiner est usuel donc peu capable de devenir technique ; combination ne me paraît guère viable à cause de la proximité de combinaison. Mais les Allemands ont bien leurs combinats (sorte de trusts, je crois), si bien que le mot aurait peut-être des possibilités autres que celles qu’évoque combine.

Congesteur, digesteur évoquent trop congestion et digestion. Synthétiseur ne me paraît pas un mot assez neuf pour désigner un objet spécifique, déterminé comme votre machine.

En relisant les brochures que vous m’avez données, je vois que plusieurs de vos appareils sont désignés par des noms d’agent féminins (trieuse, tabulatrice). Ordinatrice serait parfaitement possible et aurait même l’avantage de séparer plus encore votre machine du vocabulaire de la théologie. Il y a possibilité aussi d’ajouter à un nom d’agent un complément : ordinatrice d’éléments complexes ou un élément de composition, par exemple : sélecto-systémateur. Sélecto-ordinateur a l’inconvénient de deux o en hiatus, comme électro-ordinatrice.

Il me semble que je pencherais pour ordinatrice électronique. Je souhaite que ces suggestions stimulent, orientent vos propres facultés d’invention. N’hésitez pas à me donner un coup de téléphone si vous avez une idée qui vous paraisse requérir l’avis d’un philologue.

Vôtre
Jacques Perret »


Article de Philippe Nieuwbourg 2009 paru sur blog.museeinformatique.fr

mardi 15 avril 2014

Les technologies IBM pour lutter contre la criminalité

Depuis les années 1930, partout dans le monde, IBM fournit aux gouvernements et services de police des outils pour lutter contre la criminalité, pour le faire mieux, plus vite et de manière plus sécuritaire. Cette façon d'appliquer les technologies à la lutte contre la criminalité a été très fructueuse en ce qui concerne l'affectation des ressources — et a permis aux responsables de l'application des lois de passer moins de temps à chercher des renseignements ou à classer de la paperasse, et plus de temps dans les rues à veiller à la sécurité des collectivités.
  • En 1963, le chef du service de police de la Ville de New York, Robert Gallati, a mis à contribution un ordinateur IBM 1401 pour enregistrer et suivre 5 millions de relevés d'empreintes digitales dans les fichiers du service. 
  • En 1964, des villes américaines comme Philadelphie, Chicago et Salt Lake City utilisaient des cartes perforées pour enregistrer les appels d'urgence et veiller à la répartition des services municipaux pertinents. 
  • En 1967, le réseau d'information de la police (PIN), conçu par IBM, a permis aux policiers, qui patrouillaient, d'envoyer par radio les numéros de plaque d’immatriculation pour obtenir instantanément de l'information sur les mandats en suspens ou les avis de véhicules volés — et ainsi de mieux anticiper les dangers potentiels. 
  • Dans les années 1980, Jack Maple, lieutenant affecté au service de transport de la Ville de New York, a fait une carte complète de la situation à New York à l'aide de punaises de couleurs. Nommées «cartes de l'avenir», elles lui ont permis, entre 1990 et 1992, de réduire les crimes dans le métro de 27 %, et les vols, du tiers. 
  • En 1994, l'intérêt pour les «cartes de l'avenir» déboucha sur CompStat (statistiques comparatives). IBM faisait office de collaborateur naturel — et a rapidement mis ses connaissances de l'analytique à profit dans le nouveau monde de la prévention de la criminalité sous la forme de la solution CIW (centrale d'informations sur le crime).
Aujourd'hui, les municipalités et les gouvernements, partout dans le monde, se tournent vers la collecte de données en temps réel et l'analyse prédictive pour créer des villes plus intelligentes avec des organismes mieux intégrés pour faire appliquer les lois. L'adoption de technologies susceptibles de transmettre des informations précises dans un délai acceptable continue d'évoluer au fur et à mesure que la planète devient plus intelligente. Gagner du temps peut sauver des vies — et assurer la sécurité des collectivités.

En savoir plus...
Voir la vidéo...

2010 : l'aéroport Nice Côte d'Azur améliore la qualité de ses services grâce à IBM France

 
L'aéroport Nice Côte d'Azur améliore la disponibilité de ses informations 
et la qualité de ses services de maintenance et d'équipement

L’aéroport Nice Côte d'Azur est le deuxième aéroport de France avec 9,6 millions de passagers, 103 destinations directes et 55 compagnies régulières en 2010. Il est aussi le seul aéroport régional à proposer une ligne quotidienne sur New-York et Dubaï et le 1er aéroport low-cost en province, avec 3,2 millions de passagers par an et 18 compagnies. Il accueille également une clientèle d’aviation d’affaires importante (3ème aéroport européen après Le Bourget et Genève) dans un terminal dédié. 

Le défi à relever
L’enjeu pour l’aéroport Nice Côte d’Azur : garantir le fonctionnement et la disponibilité des installations de la plateforme en prenant en compte des objectifs de qualité, délais, coûts, sécurité et environnement. 

La solution proposée
Evolution régulière du logiciel IBM Maximo de gestion des actifs, opérationnel depuis 1996.
Migration vers la version 7 avec l’aide d’IBM Global Business Services.


Les avantages
Pilotage de la maintenance optimisé grâce à la prochaine mise en oeuvre des fonctions de mobilité et à l’extension du temps réel :
                   - Information des clients au cours de l’intervention, 
                   - Délais d’intervention mieux maîtrisés,
                   - Reporting rationalisé et plus convivial,
                   - Suivi plus précis du ratio "taux de disponibilité/coût de maintenance" et de la                          rentabilité des investissements,
                   - Ouverture de l’application sur un futur ERP Finances.

Voir la vidéo

lundi 14 avril 2014

IBM France vue par Lois Guillemaille - IBMer


Votre meilleur souvenir?
Pour Lois Guillemaille, sa mission dans le cadre du programme de mécénat lui a permis de découvrir l'Afrique et ses problèmes d'aujourd'hui.

En savoir plus ...

2013 : l'ère du Client-Directeur Général pour IBM France


                                                        Avec l’intégration de la technologie à tous les processus commerciaux, le marketing devient mieux équipé, plus interconnecté et plus intelligent. Ces changements redéfinissent la fonction marketing.

Pour bien comprendre le marketing de demain, un rappel des fondamentaux est nécessaire.
Comprendre les clients, répondre à leurs besoins, et construire avec eux une relation de confiance, constituent les clés du marketing client. Ces objectifs demeurent mais la façon de les atteindre a radicalement évolué.
  
Dans un monde hyper connecté, la segmentation traditionnelle est insuffisante. Le consommateur ne se reconnaît dans aucune statistique. Pour obtenir son attention et le fidéliser, il faut le considérer comme un individu unique.

 
C’est le rôle du directeur marketing de mener cette évolution. Ses compétences et sa façon d’aborder son métier doivent s’aligner sur ce nouvel environnement. IBM a identifié les trois objectifs du nouveau directeur marketing.

En savoir plus...

vendredi 11 avril 2014

Témoignage d'IBMer : Jean Osselin

Je suis rentré le 26 décembre 1956.

Je venais des télécoms (où j’étais instructeur) et j’ai  retrouvé en collègues des anciens contrôleurs que j’avais eu comme élèves ! A l’époque, le recrutement était de 40% en provenance des télécoms,  40% de la SNCF (électrique signaux) et quelques autres individus, notamment un électricien qui débarquait de Bolivie !
La vie en secteur : j’ai commencé par avoir les écoles de perforations, ce n’était pas un cadeau, car en école de perforation on héritait de tout le matériel fatigué.



Je suis allé en clientèle sur le secteur de la Trinité : on était 2 pour 13 clients. De plus, on était au 4ème étage sans ascenseur – pour transporter 13 kg de machines, ce n’était pas pratique !
Côté anecdote, en clientèle : il y avait des gens spéciaux : l’adjointe du chef de service (un chef de service très massif) était envieuse et aguicheuse : je me souviens des grands bacs de cartes perforées dont une partie qui allait jusqu’à 1m60 de haut et d’autres en retrait par-dessus : il fallait monter sur le 1er pour prendre les 2ème. D’où le fameux «  qui n’avait pas vu les cuisses de Mme… » qui est resté.


Dans les années 60 – nouveau franc : il a fallu changer le caractère f ou « nf » de toutes les machines. On s’est payé toutes ces barres à remplacer. Acrobatie : si on loupait notre coup le ressort partait et on devait aller le récupérer ! Un mois très dur.


J’ai suivi les cours d’ordinateur scientifique 704. On changeait la couleur des lampes pour avoir une idée de la durée des lampes.


On a installé un 7090 à Genève : on s’est tous retrouvé un samedi soir, dimanche matin debriefing puis en rentrant j’étais d’équipe de nuit : j’avais travaillé de 8h du matin à 8h de l’autre matin : plus longue journée de travail ! On était 3 : un suisse, un allemand et moi : je ne me débrouillais pas en anglais et l’allemand et le suisse parlaient allemand entre les 2, je parlais en français avec le suisse et en espagnol avec l’allemand !


Il y a eu aussi le Strech : un super calculateur de l’époque qui est arrivé : De Gaulle voulait un super calculateur pour les calculs du CEA et il disait que les américains ne voulaient pas le laisser comme ça.
Le strech : c'est une machine que l’on alimentait en courant alternatif standard.
Après ordinateurs 360 – équipe premiers instructeurs : training d’anglais : on avait un moniteur qui nous faisait parler, des indications, des méthodes du MIT, il fallait être prêt à tout.
Pour anecdote, je leur ai expliqué comment on faisait une division en France, les instructeurs étaient bluffés.
J’ai donné des cours en anglais : ça avait été dur : une heure d’exposé – sorti de là j’étais lessivé : il y avait des italiens, anglais…


Je me suis occupé des programmes de diagnostiques : il y avait des transmissions d’informations.
J’ai été aiguillé vers les produits télécoms. J’ai écrit un livre interne IBM en France puis ça a été repris au niveau World Wide.
J’ai quitté l’inspection (1971) pour aller à la vente, où j’ai retrouvé des anciens collègues.
J’ai quitté la compagnie en 1987 – pour un total de 31 ans de compagnie



Source CARA